How far

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how far
CRÉATION 2024

Suzanne roule sur l’autoroute A3 en Seine Saint Denis, au volant d’un vieux break Peugeot. Elle s’arrête pour vérifier la pression des pneus, la station est déserte, fermée pour démolition. Un homme apparaît, il garde les lieux. Des images émergent sans prévenir. Suzanne s’en va, roule, revient. Amadi n’est pas toujours gardien en banlieue parisienne, c’est un jeune réalisateur nigérian venu explorer les archives du fonds Jacques Foccart, conseiller de De Gaulle aux affaires africaines, pour son documentaire sur le Biafra. Au fil des jours, ils cherchent, s’accompagnent et inventent un petit protocole pour visiter le passé de l’autre. Dans ce chantier périphérique, les paysages se superposent, les mémoires et les temporalités circulent le long d’une flaque de gasoil aux pouvoirs étranges qui s’étend sur la station.

DISPOSITIF
How far signifie « bonjour comment ça va » en pidgin nigérian ou « à quelle distance» en anglais britannique. Et c’est de la distance que traite ce texte, de la périphérie, et du vivre-ensemble. Le texte de Laure Bachelier-Mazon travaille sur les rythmes, les sonorités, le mélange des langues, l’histoire et l’actualité. Il s’agit là de travailler sur une appropriation du passé et du présent, de la langue de l’autre. Ouvrir un espace de la rencontre. Brouiller les géographies. Mêler les langues, le français, l’anglais, le pidgin.
Je pense à une scénographie autour de matériaux récupérés, détournés de leur usage premier, comme la station-service où Suzanne et Amadi se rencontrent dans le texte. La 504, qui est elle aussi un personnage à part entière, sera racontée par des bribes, des éléments, comme ce qu’il reste d’un rêve – un volant au milieu de la végétation. Et ce d’autant que l’imaginaire du texte aborde la question des mémoires flottantes et de leur recomposition et questionne le rapport des économies nord-sud. Nous envisageons de traiter les métamorphoses de l’espace inscrites dans le texte et sa dimension fantastique par un dispositif scénographique léger – la dramaturgie sera structurée par la lumière et le rapport à la musique.

PRODUCTION
Production day-for-night
Partenaires Compagnie Feugham et le La’akam (Bafoussam, Cameroun), festival Univers des mots (Conakry, Guinée), Arojah Royal Theatre (Abuja, Nigeria)
Coproduction le Grrranit Scène National Belfort, Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté (production en cours)
Avec le soutien de le 
Colombier –  Bagnolet
La compagnie day-for-night est conventionnée par la DRAC Bourgogne Franche-Comté et par la Région Bourgogne Franche-Comté et soutenue dans ses projets par le Conseil départemental du Doubs et la Ville de Besançon. Elle est en compagnonnage plateau DGCA avec Louise Legendre et May Hilaire.

© Campagne Nike "Bondy, ville des possibles"

DISTRIBUTION 
Texte Laure Bachelier-Mazon
Conception et mise en scène Anne Monfort
Traduction en anglais et collaboration artistique May Hilaire
Avec Pearl Manifold (comédienne), Marion Sicre (chanteuse lyrique), un comédien(distribution en cours)
Création musicale Núria Gimenez Comas
Conception sonore Eve Ganot
Création lumière et régie générale Cécile Robin

Administration et production Yohan Rantswiler
Production et Diffusion Florence Francisco et Gabrielle Baille – Les Productions de la Seine
Relations presse Olivier Saksik – Elektronlibre

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